23 novembre 2015 Equipe rédactionnelle

Quel drone filme les meilleures vidéos ? le phantom 3 de DJI et Ideclik Drone Vendée le confirme !

Quel drone filme les meilleures vidéos ? le phantom 3 de DJI et Ideclik Drone Vendée le confirme !

Nous avons testé quatre drones conçus spécifiquement pour filmer. Des appareils efficaces, mais qui ne sont pas à la portée de tous les utilisateurs.

Le Monde | • Mis à jour le | Par Nicolas Six

Aujourd’hui, des drones conçus spécifiquement pour filmer sont capables de monter à plus de 100 m d’altitude et de se déplacer à près de 50 km/h. Ils se transforment en caméras volantes, sur lesquelles il est possible de choisir n’importe quel cadrage, et les images, très stables grâce à leurs bras motorisés, s’affichent en direct sur notre smartphone.

Nous avons testé quatre d’entre eux : le Bebop, le poids plume du fabricant français Parrot(450 euros), ses deux principaux concurrents, les drones chinois de Xiro et DJI, deux fois plus chers. Par curiosité, nous y avons rajouté le drone haut de gamme de l’américain 3DR (1 300 euros).

Deux vainqueurs

Le bilan de notre test.

Le net vainqueur de nos tests est le DJI Phantom Standard grâce à son excellent rapport qualité-prix. Il est plus fiable que ses concurrents et ses images sont remarquables. Face à lui, les drones de Xiro et 3DR peinent à justifier leur écart tarifaire. S’il fallait trouver une alternative au DJI, ce serait plutôt le Parrot, au prix de base plus accessible et parce qu’il est le seul à pouvoir voler correctement à l’intérieur d’une maison. Dommage qu’il soit moins performant et moins fiable que ses concurrents.

Voici un résumé du comparatif en images :

Avant d’investir, sachez que ces drones ne sont pas des jouets. Leur pilotage n’est pas évident dès le premier essai, et le risque de les détruire dès le premier décollage, voire de se blesser, existe. Signalons aussi que ces drones souffrent tous de problèmes de fiabilité (connexion entre la télécommande et le drone, précision du pilote automatique…).

Pilotage

Comparatif du pilotage des drones.

Même s’il faut être prudent lorsqu’on débute le pilotage de ces drones, pas besoin non plus d’avoir un don naturel. Tous embarquent un GPS : ils connaissent leur position à trois mètres près. Si on lâche les commandes, ils s’arrêtent et restent en place. Par vent modéré, ils luttent automatiquement pour tenir leur position. Leur pilotage demande un peu d’adresse mais reste précis et prévisible. Comme leur taille est imposante, ils sont aussi très stables. Il faut tout de même gérer leur cap, leur orientation et leur altitude à l’aide de deux joysticks à 360°.

Le DJI est plus vif que ses concurrents : il monte en altitude à toute vitesse et change de direction immédiatement. En contrepartie, il se révèle difficile à piloter dans les petits espaces. A l’opposé, le 3DR vole avec une grande douceur. Ses commandes sont très progressives et il est très stable. Le Xiro se situe à mi-chemin entre les deux. Quant au Parrot, il manque à la fois de précision et de vivacité et est un peu moins facile à piloter.

 

Fiabilité et sécurité

Comparatif de la fiabilité des drones testés.

Les drones peuvent être dangereux pour vous, pour votre entourage, et… pour eux-mêmes. Seul le DJI nous a vraiment convaincus. Sa radiocommande est la plus sûre – nous n’avons pas subi la moindre déconnexion. En revanche, nous avons perdu le contrôle du Xiro derrière une lisière d’arbres à 40 mètres de hauteur – une longue minute d’angoisse. Il a finalement retrouvé son point de départ tout seul. La connexion au Parrot s’est perdue plus d’une fois. La conclusion est simple : gardez le Parrot à moins de 30 mètres de vous et ne le faites jamais voler derrière un obstacle ou au-dessus de l’eau.

La fonction de guidage est intéressante : pressez un bouton, ces quatre drones rentrent à leur position GPS de départ. Le Xiro manque hélas de précision : il se pose jusqu’à huit mètres du point de départ. Le DJI et le 3DR sont plus précis. Ils se posent rarement à plus de deux mètres de la cible. Quant au Parrot, son GPS n’est pas fiable : il peut se poser à quinze mètres du point de départ.

En vol statique, le problème est identique. Lorsqu’on lâche les commandes du 3DR, il a une fâcheuse tendance à prendre plusieurs mètres d’altitude. Quand au Xiro, il dérive de deux mètres en vingt secondes. Ne parlons pas du Parrot, qui s’éloigne facilement de 5 mètres. Seul le DJI tient sa position à un mètre près – on peut le quitter des yeux quelques secondes sans danger.

A l’atterrissage, sur les terrains légèrement inclinés qu’on rencontre en campagne, le DJI n’a jamais posé le moindre problème. Le 3DR s’est retourné plusieurs fois : ses hélices cafouillent plusieurs secondes après l’atterrissage. Bilan : quelques frayeurs et trois hélices cassées. Quant au Xiro, son train d’atterrissage est trop étroit. En se posant, il a versé plusieurs fois sur le côté, sans conséquence fâcheuse. Mais ce train d’atterrissage a un autre défaut, il est repliable : en cas de chute, il protège mal la fragile caméra du Xiro.

Qualité des images

Comparatif de la qualité des images proposées par les drones.

Le DJI se distingue par ses couleurs plus naturelles, plus flatteuses, plus constantes que celles du 3DR, pourtant équipé d’une GoPro Hero4 Silver. En contrepartie, les images du 3DR ont un meilleur potentiel pour les experts du montage. Ses images ont plus de dynamique : on rattrape plus facilement les plans trop lumineux. Mais le DJI repasse en tête avec ses réglages vidéo très riches, qui sont accessibles en vol (balance des blancs, accentuation, iso, correction d’exposition, vitesse d’obturation). Les experts en technique photo pourront réaliser des plans encore plus beaux. Le Xiro propose des réglages vidéo identiques en vol. Mais au final, ses images sont moins belles que celles du DJI. Leur netteté est artificielle et agressive, leurs couleurs sont parfois un peu froides. Quant au Parrot, il se traîne loin derrière ses concurrents. Ses vidéos manquent cruellement de détails. Les parties lumineuses de l’image sont souvent brûlées.

Qualité des images filmées par les quatre drones de notre test.

Le 3DR est le seul capable de filmer au ralenti en Full HD, grâce à sa GoPro embarquée. C’est un atout surtout si vous comptez filmer du sport.

 

Stabilité des images

Comparatif de la stabilité des images prises par les drones

Il y a dix ans, de telles images auraient nécessité un hélicoptère ou une grue immense. Les drones de Xiro, 3DR et DJI emploient le même système de stabilisation sophistiqué. Leur caméra est fixée sur un bras robotisé animé par trois moteurs. Ce bras compense les mouvements du drone sur 3 axes afin que la caméra reste parfaitement parallèle au sol. L’image est stable, à condition de voler avec douceur. Nous n’avons pas noté de différence de stabilisation entre le Xiro, le 3DR et le DJI. Mais le Parrot, lui, emploie un système de stabilisation nettement moins sophistiqué. Il filme une image très large, puis il retaille cette image intelligemment, pour compenser les mouvements brusques du drone. Le résultat est moins propre : les mouvements de caméra sont un peu secs même si les images demeurent agréables à regarder.

 

Pilote automatique

Comparatif du pilotage automatique.

Grande nouveauté : ces drones peuvent piloter à votre place. Xiro, DJI et 3DR ont inauguré leurs pilotes automatiques cet été, à quelques semaines d’intervalle. Cela fonctionne plus ou moins bien, comme ces images le montrent :

360° : On définit un point central : le drone se met à tourner autour en filmant le centre du cercle. DJI et 3DR vont plus loin : on peut régler la largeur du cercle et la vitesse du drone. Cette fonction n’est pas disponible chez Parrot.

Selfie : On place le drone face à soi, en vol stationnaire, puis on presse un bouton : le drone s’envole et révèle le paysage autour de soi. Cette fonctionnalité n’est disponible que sur le 3DR.

Suivez-moi : Placez le drone face à vous et pressez un bouton : il vous suit à la trace. Vous pouvez filmer votre promenade depuis le ciel. Les sportifs seront déçus : le drone réagit lentement. Si vous changez de direction brutalement, vous sortez de l’image pendant sept ou huit secondes (cinq secondes pour le Xiro, un peu plus rapide). Cette fonction est disponible chez 3DR, Xiro et DJI.

Parcours préprogrammé : C’est le plus utile des pilotes automatiques, et il existe depuis des années. On fait un premier vol de reconnaissance, pendant lequel on mémorise plusieurs points de passage. On revient au point de départ, puis on clique sur un bouton : le vol démarre en pilote automatique. Il est beaucoup plus fluide, comme si un pilote expert avait pris les commandes. Les images sont plus belles. Disponible chez DJI, Xiro et Parrot (via une mise à jour logicielle à 10 euros). A noter, cette fonction marche mieux sur le drone de DJI.

Pour éviter les accidents, le pilote automatique doit être utilisé avec prudence, sur terrain plat et dégagé. Les drones ne voient ni les obstacles (branchages ou lignes électriques) ni les dénivelés (buttes ou terrains en pente).

 

Vol en intérieur

Comparatif des capacités de vol en intérieur des quatre drones.

Conseil crucial : résistez à la tentation de faire voler votre drone en intérieur. Dans une maison, les drones ne captent pas le GPS. Ils sont incapables de conserver leur position et dérivent rapidement vers les murs. Seul le Parrot est équipé pour le vol en intérieur, grâce à un sonar, pour maintenir son altitude, et une caméra orientée vers le bas pour prendre des points de repère au sol. Résultat : il ne dérive pas, à condition que le sol soit texturé. Sur une moquette unie, sa caméra est incapable de prendre des points de repère. Nous avons réussi à faire voler le Parrot dans une pièce de 15 m² assez facilement. Mis en confiance, nous avons fait voler le Xiro et le 3DR. Résultat : deux crashs en moins de dix secondes. Seul un excellent pilote peut les maîtriser en intérieur. Notons au passage que DJI propose une variante du Phantom 3 capable de voler en intérieur : le Phantom 3 Advanced. Il embarque les mêmes capteurs que le Parrot.

 

Simplicité

Comparatif de la simplicité d'utilisation des drones.

Au premier abord, le drone de DJI paraît plus compliqué que ses concurrents. Mais ses menus et sa télécommande sont bien pensés. Les drones de 3DR et Xiro sont plus simples, grâce notamment à une application plus dépouillée. Mais paradoxalement leurs fonctions avancées sont assez difficiles à dénicher et parfois complexes à maîtriser. En cas de problème, contrairement au DJI, ils ne décrivent pas la nature de leurs soucis. Tous ces drones nécessitent des mises à jour logicielles assez complexes à opérer. Quant au Parrot, il est aussi compliqué que le DJI.

 

Budget

L’achat n’est en réalité que la première dépense : il va vous falloir remettre la main à la poche fréquemment. Les hélices s’abîment vite : il faut les remplacer. Comptez 12 euros les quatre, sauf chez 3DR où le prix est multiplié par trois. L’autonomie des drones est frustrante : on est tenté d’acheter une ou deux batteries de rechange. Les batteries du Xiro et du DJI tiennent une vingtaine de minutes. Elles coûtent respectivement 125 euros et 150 euros. Chez 3DR, la batterie est encore plus chère : 175 euros pour une autonomie de 15 minutes seulement. Chez Parrot, comptez 50 euros l’unité pour cinq bonnes minutes de vol.

 

Par Nicolas Six  –  Journaliste au Monde

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